mardi 11 décembre 2007

L'ONU se mêle dans l'état de droit mexicain

Nous espérions un verdict plus étendu de la Cour Suprême de Justice de la Nation (SCJN) dans le cas Cacho : ONU
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La Commission des droits de l'homme de l'ONU donne aujourd'hui son avis sur le cas du gouverneur Mario Marín dans l'affaire avec la journaliste Lydia Cacho.
Bref rappel : Il aurait violé l'intégrité de cette journaliste, qui elle révèle une affaire de pédophilie dans l'Etat de Puebla, dans lequel il participerait également.
La Commission s'était déjà prononcé à plusieurs reprises, toujours en faveur de la journaliste. Elle exprime sa déception quant au fait que rien a changé pour garantir une investigation des cas de pédophilie (l'investigation pour laquelle la journaliste a été accusée de diffamation et calomnie, puis acquittée, sans qu'aucunes conséquences ne soient tirées pour destituer le gouverneur impliqué).
L'état de droit mexicain garantit les libertés individuelles grâce à l'adoption de la Convention des droits de l'homme, ainsi que la liberté d'expression, etc etc. Cependant, ce qu'il ne garantit pas pour l'heure, c'est l'application de la justice selon les bases légales qu'il a construites.
Il continue a protéger l'impunité des hommes politiques, qui commettent des crimes contre les droits de l'homme et la démocratie. Les journalistes sortent toujours perdants ...
Même si Lydia Cacho a été acquittée des accusations de diffamation et de calomnie pour le livre qu'elle a publié "Les démons de l'Edén", elle reste perdante dans son combat contre la pédophilie.
Et il faut préciser que c'est bien une des rares journalistes qui est sortie vivante d'une affaire avec un politicien... Il est clair qu'avec les enregistrements diffusés dans tous les médias nationaux révélant le trafic entrepris par le gouverneur pour arrêter illégalement la journaliste et violer son intégrité physique, la tuer aurait été trop flagrant pour les instances non gouvernementales... Non???
Finalement l'ONU se mêle régulièrement dans les limites de l'état de droit mexicain, et ses résultats sont publiés dans la presse mexicaine, mais il ne se passe toujours rien comme on dit au Mexique.

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